Retour sur Ted Bundy

Rédigé par Isma.

Le biopic Extremely Wicked Shockingly Evil And Vile débarque courant 2019 sur Netflix. Vous êtes impatients d’y être ? Pour vous faire patienter, on vous présente le documentaire Ted Bundy : Autoportrait d’un tueur disponible également sur Netflix. Âmes sensibles s’abstenir !

Ted Bundy : Autoportrait d’un tueur

Une mise en contexte s’impose. En effet, si Bundy est tristement célèbre aux Etat-Unis, ce n’est pas le cas en France. Alors, pour savoir comment appréhender ce biopic, il nous faut des informations solides et réelles sur le personnage et les faits.

Bonne nouvelle, Netflix a ajouté à son  catalogue une série documentaire sur le sujet, produite par Joe Berlinger . Ce nom vous dit quelques chose ? C’est normal, il s’agit également du réalisateur d’Extremely Wicked Shockingly Evil And Vile. On peut donc imaginer que les deux productions auront la même subjectivité, et que Berlinger a une certaine passion pour Bundy.

Image Générique - Joe Berlinger
Image tirée du générique 

D’ailleurs, qu’y a t-il d’aussi fascinant chez ce meurtrier ? Et bien, Ted Bundy était décrit par ses fréquentations comme une personne charmante et physiquement agréable. Il était l’archétype du “Monsieur tout le monde” américain des années 70. C’est cet aspect surtout qui a terrorisé le pays lorsque ses crimes ont été révélés (viol, meurtres et actes nécrophiles).

Cet homme est aussi resté dans les mémoires car il est à l’origine de la création de la notion de “serial killer” qui n’existait pas avant son incarcération. En effet, on compte une trentaine de victimes connues à ce jour.

Une véritable série

C’est le long de 4 épisodes (de 48 à 56 min), que nous découvrons petit à petit Ted Bundy. Le documentaire reprend les codes propres aux séries : On a un générique que Netflix nous permet de ‘’passer’’. Chaque épisode a un titre et même un thème malgré la chronologie des faits qu’il présente. La construction de ces derniers est telle qu’il y a une attente au bout des 50 min, ce qui nous donne envie de voir la suite.

extrait episode 2
Extrait de l’épisode 2

Par exemple, dans le premier épisode, qui s’apparente à un pilote, on décrit la personnalité de Ted, le personnage principal donc, tout en évoquant les différentes disparitions de jeunes femmes et le manque de piste et de suspect. On finit le visionnage en croisant les deux intrigues : Ted a dit son nom à une victime, des témoins l’ont entendu… et arrive le générique.

L’horreur en petites miettes de pain

L’horreur est d’abord mise en place par les paroles même de Ted Bundy, car c’est la plus value du documentaire. Nommé originalement “Conversation with a killer : The Ted Bundy Tapes”, il est composé du témoignage d’enquêteurs de l’époque, mais surtout du journaliste Stephen Michaud ayant enregistré 10h de conversation avec Bundy dans le couloir de la mort.

“Je veux dire, Je ne suis pas un animal et je ne suis pas fou et de n’ai pas de dédoublement de personnalité. Je suis juste une personne normale” – Ted Bundy

image cassette ted bundy
Image extraite de l’épisode 1

Les crimes et le nom des victimes sont énoncés et on a de nombreuses images et vidéos d’archives nous permettant de nous plonger dans l’histoire. Cependant la distance mise entre Ted Bundy et les disparitions de jeunes femmes, ajouté au récit de son enfance difficile, peuvent parfois créer un sentiment de parti pris de l’auteur pour le criminel.

Et cette distance nous empêcherait presque de réaliser le monstre qu’était cet homme… jusqu’au dernier épisode. Celui ci relate ses procès et nous permet d’entendre les aveux de Bundy sur ses meurtres et actes nécrophile, la veille de son exécution.

Ce qu’on retient

Il faut donc attendre la dernière demi-heure de ces 4h de documentaire pour que le récit nous glace vraiment le sang. Cela est peut être une volonté des producteurs de nous faire ressentir le désarroi que ses proches ont certainement vécu en entendant ses derniers aveux.

ted bundy episode 2
Extrait de l’épisode 2.

Ce que l’on regrette, c’est que le parcours criminel de Bundy ait été la source d’un mythe et de nombreuses rumeurs. C’est donc une matière déjà exploitée. Si l’on veut vraiment se pencher sur l’homme et moins sur ses actes, il aurait été alors plus intéressant de se poser la question de la maladie mentale qu’il semblait avoir. Pourquoi pas une analyse de ses différentes techniques de manipulation des jurés lors de ses procès ?

Berlinger avait quatres heures et il nous a donné ce que l’on pouvait trouver en quelques minutes avec Google.

 

Qu’attendre du film ?

Extremely Wicked Shockingly Evil and Vile est lui écrit du point de vue de la petite amie de longue date de Bundy, Liz. Observer la complexité de leur relation semble intéressant, mais après Autoportrait d’un tueur on peut se demander si Berlinger ne va pas une nouvelle fois tenter de nous faire nous méfier de notre propre entourage.

Le 25 Janvier 2019 sortait la première bande annonce du film, a déjà fait couler pas mal d’encre.

Avec Zac Efron et Lily Collin en tête d’affiche, ce premier aperçu laisse perplexe quant au ton que prendra le long métrage. En effet, le choix de la musique, de la police des textes et même du rythme de la bande annonce laisse imaginer une comédie d’action.

Le décalage entre l’ambiance de ce trailer et le sujet traité est-il voulu afin de faire parler ? S’agit-il d’un loupé ? Nous n’auront pas la réponse avant de nombreux mois. Pour cause, le film ne possède à ce jour même pas de date de sortie.

Pour le visionnage, ce sera une nouvelle fois sur Netflix ! A l’heure où nous écrivons ces lignes, il est annoncé que le groupe a acheté les droits internationaux du film lors de sa présentation au Sundance Festival.

On se retrouve dans un prochain article pour un retour sur celui ci !

 

En attendant, on vous laisse vous faire votre avis sur la bande annonce :  

Article rédigé par Isma.

 

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