On avait dit que La La Land était le film de l’année 2017 ? Et bien nous avons trouvé le film de l’année 2018 : The Greatest Showman ! Oui oui, on le sait, ça fait un mois, soit le 24 janvier, que cette pépite est apparue dans les salles sombres de nos cinémas. Dynamisme, musiques entraînantes, chorégraphies impeccables, une histoire tirée de faits réels… on vous dit tout !
L’histoire humaine et folle de la création du cirque Barnum
Eh oui, dit comme ça, ça ne vend pas du rêve je vous l’accorde. Mais détrompez-vous ! Michael Gracey revisite une histoire vraie pour le plaisir des yeux et des oreilles.
Phineas Taylor Barnum est un jeune américain audacieux, interprété par Hugh Jackman. Issue d’une famille pauvre et fils d’un tailleur au service d’une famille aisée, il tombe sous le charme de la fille de son employeur. Par conséquent, c’est sans surprise qu’il se fait renvoyer – bah oui, sinon ça ne serait pas drôle.
Suite au décès prématuré de son père, il se découvre un talent naturel pour le commerce, la communication et la publicité, qui va lui permettre de survivre et faire de ses rêves une réalité. Nous assistons, en musique, à la création du divertissement de masse et de l’ultra-célébrité : le Cirque avec un C majuscule.
Présenté comme un visionnaire parti de rien à l’origine d’un spectacle devenu un phénomène planétaire, l’homme de cirque va donner sa chance à bon nombre de personnes rejetées par la société. Parmis eux on trouve : la femme à barbe, Francesco Lentini l’homme à trois jambes, le général Tom Thumb -Tom Pouce, un nain qui mesurait 1,03m-, le Lord de Leeds -un géant de 2,13m-, l’Homme Chien, les frères siamois Chang et Eng et des danseurs albinos.
Du dynamisme à en couper le souffle
La BO : on te défie de ne pas pousser la chansonnette
Avant même de faire face aux images du film, je me suis plongée dans la BO. Et sans vous mentir, ça m’a fait retrouver la pêche que j’avais perdue durant les dernières semaines ! Ces musiques rythmées et qui dégagent un flux d’émotions impressionnant nous reboostent à bloc ! La question que vous vous posez tous est la suivante : mais qui se cache derrière ces sonorités pop mêlées au style Broadway ? Si je vous dis La La Land et plus particulièrement « City of Stars » ?
Bingo ! Il s’agit de Benj Pasek et Justin Paul, le duo montant de ces deux dernières années. Après avoir été récompensés en 2017 par un Oscar pour leur composition « City of Stars« , ils se lancent un nouveau défi : The Greatest Showman. Cette fois-ci ce n’est pas une chanson mais un album entier que les deux compères nous ont pondu. Et ce n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire ! Quelques heures seulement après la sortie de l’album, il apparaît comme premier des ventes digitales au niveau mondial. La critique a aussi salué cette BO en attribuant le Golden Globe de la meilleure chanson au titre « This is me ». Cette chanson, interprétée par Keala Settle, est nommée dans la même catégorie pour la prochaine cérémonie des Oscars qui se déroulera en mars 2018. Pour avoir réussi à mêler moderne et traditionnel, on ne peut que les applaudir.
Le plus ? Non seulement la BO accompagne parfaitement les scènes du film mais elle y joue un rôle clef. Entre autres, « The Greatest Show » ouvre et clôt le film. Ainsi, la boucle est bouclée et on en reste bouche-bée.
Quand tu fais un film musical, le premier choix c’est de choisir le compositeur. Un super musical fait que quand tu sors, tu ne peux t’arrêter de fredonner les airs, confie Michael Gracey
Les chorégraphies : vient, on danse !
ATTENTION : tu risques de perdre le contrôle de ton corps. Prévois donc des chaussures confortables et danse jusqu’à ne plus sentir tes pieds !
Comment parler d’une comédie musicale sans s’arrêter sur celui qui représente une des plus grosses partie de ce succès interplanétaire ? Ashley Wallen prend en main les chorégraphies de The Greatest Showman pour notre plus grand plaisir. Le chorégraphe n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a également fait danser les acteurs de l’incontournable Moulin Rouge de Baz Luhrmann ou encore ceux du Fantôme de l’Opéra de Joel Schumacher : chapeau l’artiste !
Ainsi, chaque chorégraphie nous transporte dans cet univers magique et nous permet de mieux capter les émotions que l’on veut nous transmettre. On se laisse porter par la poésie sensuelle et toute en légèreté de « Rewrite The Stars » ou encore l’énergie débordante de « Come Alive ».
La chorégraphie qui m’a le plus marquée est sûrement celle de « The Other Side ». Cette scène est une sorte de jeu qui relève le défi d’accorder parfaitement l’image au son. Les objets du quotidien endossent ainsi le rôle de percussions qui seront retransmises tout au long de la chorégraphie. En effet l’animosité du match verbal entre Zac Efron et Hugh Jackman est sublimé par la simplicité apparente de la scène : il en faut donc si peu pour créer ? Un régale pour les yeux et les oreilles avec une synchronisation parfaite, que demander de plus ? Malgré l’aisance déconcertante que dégagent les acteurs à l’écran, on a du mal à imaginer le nombre de tournages nécessaires à cette scène techniquement impressionnante.
Un autre point à souligner est la qualité de l’image. Rares ont été les films où la colorimétrie a été si bien maîtrisée. Quel plaisir visuel que de voir un film empreint de couleurs punchy et justement dosées ! De plus, les prises de vues permettent de mettre en valeur le moindre plan, et ainsi éviter l’effet « soufflé ».
À la (re)découverte des acteurs
Hugues Jackman : N’est-ce pas un choix évident ? Comment passer à côté de l’Homme aux multiples talents ? Car oui, on a tendance à l’oublier mais il n’a pas été que le visage de Wolverine. Son premier amour a été la comédie musicale avec entre autres Les misérables, Sunset Boulevard ou encore The Boy from Oz, énorme succès pour lequel il recevra le Tony Award du Meilleur acteur en 2004. Ce qui a sûrement fait pencher la balance, c’est son incroyable performance lors des Oscars en 2009 !
Et on en parle de la grande Keala Settle qui envoie clairement du lourd ? La femme à barbe du show est LA découverte du casting. L’interprète de « This is me », titre qui a reçu une distinction aux Golden Globes, nous prend aux tripes avec sa voix d’une puissance incroyable.
Zac Efron revient, lui aussi, à ses premiers amours et ce n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire ! Fini les comédies ridicules et sans saveurs, l’ancienne star de Disney nous donne du vrai avec talent, et c’est comme ça qu’on l’aime.
Quand à Zendaya, on la découvre pour la première fois dans Shake it up. comme la majorité des stars Disney, elle est initiée depuis le plus jeune âge à la comédie, au chant et à la danse. Bref la candidate parfaite pour le rôle Anne Wheeler.
Le saviez-vous ?
- Des influenceurs du monde entier se sont regroupés pour faire un cover de « This is me » avec l’interprète Keala Settle.
- Zendaya a appris le trapèze au prix de nombreuses ampoules et bleus, mais le jeu en valait la chandelle puisqu’elle a effectué elle-même ses cascades, et sans harnais qui plus est.
- Le film a créé plus de 15 000 emplois directs et indirects au cours du processus de production.
- Hugh Jackman a lu près de 40 livres sur P.T. Barnum pour se préparer au rôle.
- Des costumes ont été empruntés à Feld Entertainement, les propriétaires actuels de Ringling Brothers et Barnum & Bailey Circus
- Le producteur Laurence Mark et le coscénariste Bill Condon ont eu l’idée de The Greatest Showman alors qu’ils préparaient la cérémonie des Oscars 2009, présentée par Hugh Jackman. Laurence Mark se souvient :
En découvrant Hugh sur scène, je me suis dit que j’étais face au plus grand showman qui soit, c’est alors que le nom de P.T. Barnum m’a traversé l’esprit.
- Il a fallu 7 ans pour que le projet aboutisse.
- Avant Hugh Jackman, d’autres acteurs ont interprété P.T. Barnum : Wallace Beery dans Le Grand Barnum en 1934, Burl Ives dans Le Grand Départ vers la lune en 1967 et Burt Lancaster dans le téléfilm Barnum en 1986.
- L’équipe a tenu à ce que l’esthétique du film ne soit pas rattachée à une époque particulière. Ainsi, le style visuel mêle rétro et moderne, s’inspirant notamment du mouvement steampunk.
- Lors de la préparation de The Greatest Showman, l’équipe a répété comme s’il s’agissait d’un spectacle live dans deux salles distinctes, l’une réservée aux répétitions de danse, l’autre pour les répétitions de chant.
- Censé reposer sa voix après une intervention chirurgicale sans gravité, Hugh Jackman n’a pas pu s’empêcher de chanter lors des répétitions contre l’avis de son médecin.
- L’écriture de la chanson « The Greatest Show », qui ouvre et clôt le film, a été particulièrement complexe. 6 versions ont été écrites avant que la chanson voit le jour.
- Rebecca Ferguson, interprète le personnage de Johanna Maria Lind, à été doublée par Loren Allred, une ancienne candidate de l’émission The Voice, bien que l’actrice ait étudié la musique et sache chanter.
- Les personnages de Phillip Carlyle, incarné par Zac Efron, et Anne Wheeler, interprétée par Zendaya, sont purement fictifs et ont été inventés pour les besoins du film.
- Le studio Moving Picture Company (MPC) à Culver City a été chargé de mettre au point des effets visuels pour créer les animaux du cirque. En effet, le réalisateur se refusait à faire appel à de vrais animaux qui auraient été exploités ou maltraités pour apprendre des tours.
- Les décors de The Greatest Showman sont signés Nathan Crowley, nommé aux Oscars pour son travail sur Le Prestige, The Dark Knight et Interstellar de Christopher Nolan.
- Pour la séquence « A Million Dreams« , le chef décorateur a eu recours à des imprimantes 3D.
- Hugh Jackman a appris à jongler avec le chapeau de Barnum comme un pro.
Morale de l’histoire ?
Comme toute bonne histoire, celle-ci nous délivre une morale loin d’être inconnue, mais qui peut parfois nous échapper : le bonheur se trouve dans les choses simples.
En effet, l’Homme tendance à vouloir toujours plus que ce qu’il n’a déjà. C’est le cas de P.T Barnum qui, une fois en pleine réussite, ne sait se contenter de son premier public. Une véritable histoire d’égo le fait quitter le droit chemin, et abandonner petit à petit ses véritables amis pour se tourner vers un monde superficiel. Il y perd pied et voit s’écrouler son empire en quelques heures. Tout ce qu’il a construit part en fumée, ce qui a le mérite de lui faire réaliser ses erreurs.
Deux aspects sont à retenir :
- tout l’or du monde ne remplacera pas la richesse pure de l’amour
- Il faut croire en ses rêves et se donner les moyens d’y arriver
En bref
On est littéralement aspiré dans le film de la première à la dernière seconde. On en ressort des étoiles pleins les yeux, et une sensation d’excitation indescriptible. On reste captivé tout au long et on aimerait que ça continue encore et toujours. C’est un film qui donne la patate et qu’il ne faut pas hésiter à aller voir en salle. Un incontournable de l’année 2018, on peut vous le garantir ! Ah, j’oubliai : si vous allez voir le film, portez une attention particulière au personnage du critique. Bien qu’il fasse peu d’apparitions, je pense qu’il n’en reste pas moins un rôle clef de ce chef d’oeuvre moralisateur.
Article rédigé par Gwladys GURTLER
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